PIB 2022 : une croissance soutenue après le rebond de 2021

Après la forte reprise économique de 2021, Monaco se démarque de nouveau avec une croissance à deux chiffres. Voici ce que nous révèle le rapport du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Principauté pour l’année 2022 publié aujourd’hui par l’IMSEE.

En 2022, le PIB de Monaco s’élève à 8,34 milliards d’euros, contre 7,29 milliards en 2021. Corrigé de l’inflation, il augmente de 11,1 % par rapport à l’année précédente. Pour rappel, il avait déjà progressé de 21,9 % en 2021. Sur la décennie, le PIB enregistre un taux de croissance annuel moyen de 4,6 %.

Comme chaque année, les performances économiques sectorielles font apparaître de fortes disparités selon le domaine d’activité. Les PIB de dix Grands Secteurs d’Activité, sur les douze que compte l’économie monégasque, ont progressé par rapport à l’année précédente et onze sont supérieurs à leur niveau d’avant-crise.

Les trois principaux secteurs en termes de PIB restent inchangés. Près de la moitié de la richesse créée en Principauté en 2022 (49,1 %) provient des Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien, des Activités financières et d’assurance et du Commerce de gros.

Le PIB « per capita » enregistre une croissance réelle de 8,2 % cette année, ce qui le porte à 91 353 euros.

Le PIB par salarié, indicateur de productivité économique, s’élève à 137 831 euros en 2022, en hausse de 6,8 % en volume.

Plus dans le détail de l’approche retenue à Monaco pour le calcul du PIB, cet indicateur laisse apparaître des tendances fortes :

• L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) peut se définir comme la « rémunération » (revenu productif) des entreprises. Il est cette année encore en hausse significative (+17,7 %), bien que moins marquée qu’en 2021. Il représente 45,8 % du PIB hors subventions, ce qui en fait le premier contributeur du PIB.
• La rémunération des salariés correspond à la redistribution sous forme de salaires et cotisations de la richesse annuellement créée. En 2022, la croissance de cette composante a été plus élevé qu’en 2021. La masse salariale s’élève cette année à plus de 3,5 milliards d’euros et contribue à hauteur de 41,1 % au PIB hors subventions. Par ailleurs, sa progression est une nouvelle fois plus conséquente que celle du nombre de salariés actifs.
• Les impôts sur la production croissent de 9,1 % pour atteindre 1,15 milliard d’euros, et comptent pour 13,2 % du PIB hors subventions.
• Les subventions atteignent 399,5 millions d’euros (+5,1 %), dans un rythme de croissance constant, hors crise sanitaire.

Tous les chiffres détaillés et les tableaux comparatifs sont à retrouver sur le site www.imsee.mc