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Fondation Prince Pierre de Monaco - Communiqué n°5
Cinéma
"Un roman, un film"
Mardi 11 octobre 2016 - Théâtre des Variétés – 20 heures 30
Hommage à Daniel Boulanger,
Prix Littéraire de la Fondation Prince Pierre 1979.
En première partie :
Programme d’archives sur Daniel Boulanger
La Vie de château
France – 1965 – noir et blanc – 92 min.
Réalisation : Jean-Paul Rappeneau
Scénario : Jean-Paul Rappeneau, Alain Cavalier, Claude Sautet.
Dialogues : Daniel Boulanger.
Images : Pierre Lhomme.
Son : Jacques Maumont.
Musique : Michel Legrand.
Décors : Jacques Saulnier.
Montage : Pierre Gillette.
Production : Les Productions de La Guéville, Cobela Films, Ancinex.
Avec : Catherine Deneuve (Marie), Philippe Noiret (Jérôme), Pierre Brasseur (Dimanche), Mary Marquet (Charlotte), Henri Garcin (Julien), Carlos Thompson (Klopstock), Marc Dudicourt (Schimmelbeck), Donald O'Brien (L'officier américain), Robert Moor (Le jardinier).
L’histoire
Nous sommes à la fin de l’Occupation, en basse Normandie. La gentille Marie, fille du fermier Dimanche, a épousé Jérôme, fils de la châtelaine dont dépend la ferme. Elle voudrait bien vivre à Paris, mais son mari la cloître au château. Elle lui reproche d’être « pantouflard » et de ne pas la divertir. Or voici qu'un soir, l'aventure vient à elle sous les traits d’un jeune résistant, parachuté dans la région, pour effectuer un relevé du parc, dans lequel, au jour J, doivent être largués des parachutistes. De quoi mettre du piquant dans la vie de Marie.
Critiques
La Vie de château, qui n’est en rien un film boulevardier, est pourtant proche du vaudeville avec ses quiproquos, ses maris trompés, sa belle-mère acariâtre, son beau-père fort en gueule… Certains vont-ils vertueusement s’écrier qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, et évoquer l’héroïsme des résistants et des libérateurs ? Ils auraient bien tort. Car l’histoire, qui est la vie, n’a rien de ces blocs monolithiques dans lesquels les sculpteurs officiels taillent leurs monuments aux morts. Par son scénario, par une mise en scène gracieuse et personnelle, par son choix et sa direction d’acteurs, par sa tendre ironie, Jean-Paul Rappeneau est apparu, à juste titre, comme un auteur aux jurés du Delluc, qui lui ont accordé ce qu’on appelle (à tort ou à raison) le « Goncourt du cinéma ».
Georges Sadoul in Les Lettres françaises du 3 février 1966
Un type qui a le sens des mots, c’est bien Daniel Boulanger, l’auteur des dialogues de La Vie de château. Il est poète cet homme-là, c’est évident, et au lieu d’acheter des choses embêtantes comme les prix Goncourt (mais je sais que cette année personne n’achète le prix Goncourt, la situation se clarifie), les gens feraient beaucoup mieux d’acheter le dernier livre de Daniel Boulanger, La Mort à cheval, et le prochain, Le Chemin des Caracoles, au moins ils sentiraient passer quelque chose, je leur en donne ma parole, Daniel Boulanger donc qui a le sens des mots sait comme les mots sont difficiles, caractériels, comme ils vous faussent compagnie pour un oui ou pour un non, et il saura me pardonner, avec son copain Rappeneau, de ne rien savoir écrire sur La Vie de château.
Michel Cournot in Le Nouvel observateur di 27 janvier 1966.
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